Paula Flores donne de son temps pour la troisième fois dans le cadre d’une compétition de la FIFA
Outre la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2025™, elle a participé à la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA 2008™ et à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2015™
« Être volontaire est très gratifiant », confie-t-elle
Paula Flores rit, tandis que les autres volontaires se mettent à applaudir quand ils apprennent le motif de l’entretien. En effet, Paula est la seule des 808 volontaires de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Chili 2025™ à avoir participé à la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA 2008™ ainsi qu’à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2015™, également organisées au Chili.
« Être volontaire est très gratifiant. Cela me procure beaucoup de bonheur et de satisfaction », explique Paula, 32 ans, installée dans la tribune principale de l’Estadio Nacional Julio Martínez Prádanos de Santiago. « Évidemment, il y a la passion pour le football, mais l’intérêt est aussi de se mettre au service des autres et de participer à quelque chose de plus grand. Si on ajoute le fait de pouvoir mettre en valeur son pays devant le monde entier, c’est encore mieux. Je contribuerais avec plaisir à une quatrième compétition ! »
Comme souvent, l’histoire d’amour entre Paula et le football trouve son origine au sein de sa famille. « Toute ma famille aime le football, mais c’est surtout ma mère qui m’a transmis le virus. Mon père a décidé un jour de créer une équipe composée de mamans, et c’est comme cela qu’elle s’est mise à y jouer. Je n’avais que 5 ans à l’époque. J’allais très souvent la voir jouer. C’est d’ailleurs elle qui m’a emmenée pour la première fois dans un stade ; c’était pour aller à un match de Ñublense, l’équipe de Chillán, ma ville.
À 15 ans, j’ai appris que Chillán était une des villes hôtes de la Coupe du Monde Féminine U-20. « Des informations circulaient sur les missions disponibles, mais elles étaient rares. Mon père a cherché un peu et a découvert qu’un recrutement de volontaires était prévu. Il m’y a emmenée et c’est là que tout a commencé. J’ai été retenue et on m’a confié le rôle d’accueillir les spectateurs au stade et de les orienter. »
Sept ans plus tard, l’opportunité de s’engager dans le cadre d’une Coupe du Monde s’est présentée à nouveau, mais pas du tout de la même manière. « J’étais en quatrième année d’études de pédagogie, dispensées en anglais, lorsque le Comité Organisateur Local de la Coupe du Monde est venu dans mon université à la recherche d’étudiants ayant un bon niveau d’anglais. Évidemment, j’ai tout de suite envoyé ma candidature ! », se souvient-elle.
Le stade Nelson Oyarzún de Chillán allait de nouveau être son lieu de travail. « Cette fois, je devais accompagner les personnes qui se trouvaient dans la zone VIP, les loges et d’autres secteurs. L’expérience a été différente, mais tout aussi enrichissante, car j’ai pu acquérir d’autres compétences et pratiquer l’anglais. »
Pour sa troisième compétition de la FIFA, Paula savait parfaitement quoi faire. « Je savais que le Chili allait organiser la Coupe du Monde U-20 cette année, et j’ai donc crée mon profil sur la plateforme des volontaires dès que j’ai pu. Après l’ouverture de la procédure de candidature, j’ai postulé. J’ai ensuite été invitée à un entretien et me voici ici aujourd’hui devant vous », explique-t-elle tout en se préparant pour la séance photos.
Mais une fois sélectionnée, elle a dû résoudre un petit défi logistique. « J’habite maintenant à Concepción, qui se trouve à environ 600 km de Santiago. Heureusement, un membre de ma famille a accepté de m’héberger. Autrement, j’aurais probablement dû décliner l’offre », raconte Paula, qui vit aussi le football en tant que joueuse, et plus précisément en tant que latérale gauche au sein d’une équipe de foot à sept.
Une fois de plus, c’est au domaine de la gestion des invités qu’elle a été affectée. « En plus de la zone VIP, je m’occupe cette fois aussi des VVIP. Ma mission, c’est de leur faire vivre l’expérience la plus incroyable et agréable que possible, ce que je prends beaucoup de plaisir à faire », a indiqué celle qui est désormais professeure d’anglais et donne des cours en ligne.
« Quelle compétition ai-je le plus appréciée ? Je dirais cette Coupe du Monde U-20… D’abord parce que c’est une expérience nouvelle, mais aussi parce que je suis plus mature, que j’ai un rôle plus important et que ça se déroule dans la capitale. L’ambiance n’a rien à voir avec le sud. Quoi qu’il en soit, je suis très contente d’être ici. Et puis, les trois compétitions m’ont permis de rencontrer des personnes formidables et m’ont véritablement fait grandir en tant que personne. »
Paula admet qu’elle adorerait être volontaire lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Brésil 2027™. « À voir quelles seront les exigences, mais ce serait un rêve de contribuer à une telle compétition. Sinon, je serais tout aussi heureuse d’y aller en tant que supportrice. Alex Morgan ne joue plus, mais ça serait incroyable de voir les autres grandes stars du football féminin que j’admire, comme Marta, Alessia Russo, Aitana Bonmatí ou Lucy Bronze. »
Parmi les choses qu’elle retient le plus de ses expériences de bénévolat, elle cite la reconnaissance démontrée par la FIFA et le Comité Organisateur Local envers les volontaires. « Les membres de la FIFA et du Comité Organisateur Local nous montrent vraiment que ce que nous faisons est important et n’hésitent pas à nous transmettre leur savoir-faire. Nous nous sentons valorisés et nous avons la possibilité d’apprendre des choses qui nous serviront toute notre vie. »